jeudi 5 août 2010

Conclusion

Délaissée par les artistes à ses débuts, la photographie était «simplement» un meilleur témoin que la peinture pour raconter notre époque. Elle est ensuite restée longtemps enfermée dans l'imitation de la peinture (portrait, nature morte,...), avant de trouver sa propre voie artistique, notamment avec la naissance du surréalisme et de l'abstrait.

Le numérique, qui a popularisé l'acte photographique, a eu des incidences importantes sur le marché de la photographie artistique.

Après avoir bouleversé tous les procédés de la chaîne photographique, les tirages fine art numériques atteignent enfin une qualité digne des tirages argentiques, et la surpasse même dans certains cas. Les acheteurs devront par contre faire attention aux encres et papiers utilisés (encres pigmentaires et papier beaux-arts/fine art) afin de garantir la pérennité de l'oeuvre. La plupart des tirages fine art possèdent d'ailleurs ces renseignement au dos, et dans le cas contraire, nul doute que le photographe ou le galeriste pourra les renseigner.

Le numérique a aussi changé la pratique de la photographie. Si le numérique est un progrès indéniable pour la presse, la photo sportive ou la photo animalière (entre autres), l'accessibilité au plus grand nombre a eu d'autres incidences. Nouveau souffle pour certains, confusions pour les autres, la photographie est en mutation, et l'art photographique doit faire face aujourd'hui à une pléthore de photos vite faites et se démarquer de ces photos à la seconde. Mais le numérique permet aussi à de nouveaux artistes de s'exprimer, et à d'autres de s'exprimer différemment. Car la photographie, particulièrement la photographie artistique, est un moyen d'expression. Et l'expression est plus importante que le moyen ! C'est en cela que la démarche artistique de l'artiste est importante, et la mutation est une bonne chose !